L’écologie un sujet d’une actualité brûlante, qu’en dit la Bible? Un sujet qui suscite aussi passions et débats. Les chrétiens ne sont pas forcément d’accord entre eux sur les questions d’écologie et la manière d’y répondre, comment arriver à en parler ensemble sereinement? Ce guide pratique, conçu en collaboration avec A Rocha et la CEPE, vous aidera avec des canevas d’étude, des ressources et matière à réflexion, à échanger autour des questions d’environnement et d’écologie, à la lumière de la Bible en Eglise et en petits groupes.
webinaire Fin de vie 28 Oct 22 à 20h30
Avec le pasteur Luc Olekhnovitch, président de la commission d’éthique protestante évangélique, et le Dr Bernard Wary, pionnier des soins palliatifs
Vendredi 28 octobre 2022 à 20h30, en lien avec le dossier sur la fin de vie publié par les Éditions Mennonites intitulé Bioéthique et Fin de vie, 03/2020.
Bioéthique et fin de vie – Témoignages commentés – Dossier 3-2020
Déroulement : présentation du thème avec point de vue pastoral et médical en alternance ; temps de questions-réponses en fin de session.
Renseignements et inscriptions (pour recevoir le lien Zoom) : contact@editions-mennonites.fr ou 03 63 22 01 52. «
Un regard évangélique sur l’affaire V Lambert
Cette déclaration sur l’affaire Vincent Lambert a paru nécessaire à plusieurs éthiciens et médecins évangéliques devant les confusions et schématisations qu’elle engendre, elle n’engage que ses auteurs.
Vincent Lambert : quand il faut se taire, quand il y a lieu de s’interroger, et en tous cas de rappeler que nous avons tous droit à un traitement humain et fraternel
1) Sur le cas personnel de Vincent Lambert nous ne voulons ni ne pouvons nous prononcer car
nous ne sommes pas à la place de Vincent Lambert ni de ses proches et nous n’avons pas
accès aux informations qui ont amené différentes équipes médicales à se prononcer pour
l’arrêt de la nutrition et de l’hydratation artificielles. Néanmoins nous nous accordons sur le
fait qu’il est légitime que cet arrêt fasse débat d’un point de vue éthique. En effet Vincent
Lambert n’est pas en fin de vie et il n’est pas en état de dire aujourd’hui s’il souffre et s’il
désire l’arrêt ou pas des moyens qui le maintiennent en vie. Car du fait de ses lésions
cérébrales, il est dans l’incapacité de s’exprimer et de subvenir à ses besoins fondamentaux.
Mais nous rappelons que c’est une situation singulière qui ne saurait être généralisée, et
complexe à laquelle on ne peut apporter de réponses simples… Lire la suite ici
La question de l’accueil de l’étranger vue par »Le Christianisme Aujourd’hui »
Alors que la crise migratoire secoue l’Europe depuis plusieurs années, les chrétiens se retrouvent aussi confrontés à la question de l’accueil de l’étranger. Un retour aux paroles de Jésus pourrait susciter un accueil différent, renouvelé. Analyse.
Face aux malheureux qui échouent en Europe après avoir fui la misère de leur pays, une seule question agite tous les esprits: migrant ou réfugié? Telle est la distinction qui doit ainsi sceller leur sort, selon nombre de politiciens européens. La réponse déterminera leur destination, à savoir le statut légal de réfugié ou un billet retour à la case départ.
Convention de Genève
Mais que vaut cette démarcation d’un point de vue théologique? Se justifie-t-elle? «Au niveau des intitulés, nous sommes obligés de la considérer, à condition qu’elle soit vraiment exacte», stipule Robert Despré, coordinateur CNEF Solidarité dans la région de Calais. Si la notion de «réfugié politique» est définie par la Convention de Genève avec des critères bien précis (guerre, persécution, dictature…), le pasteur considère que «dans les faits, on appelle parfois un peu trop rapidement “migrant économique” ceux qui ne semblent a priori pas relever de ces critères. Parfois, la personne n’a simplement pas pu apporter la preuve des menaces dont elle était l’objet.»
«En temps de guerre et de crise humanitaire, le UNHCR déclare d’ailleurs que les migrants devraient être considérés comme des réfugiés», rappelle le RES. Celui-ci a choisi en effet d’utiliser ce terme, «non pas parce qu’on refuse l’idée qu’il y a aussi des migrants économiques, mais parce nous voulons communiquer d’une manière qui privilégie la grâce au refus d’aider.»
Un accueil biblique
«Quand on lit la Bible, on se rend bien compte que cette distinction n’est pas faite», souligne Robert Despré. A plusieurs reprises, il y est d’ailleurs question de «migrations que l’on pourrait qualifier d’économiques ou climatiques». Ainsi d’Abraham, Isaac, Jacob ou encore Naomi. «En Egypte, le peuple d’Israël était migrant économique», formule sans détour le président de CNEF Solidarité, Christian de la Roque… Lire l’article en entier sur le Christianisme aujourd’hui
Migrants et politique migratoire
Migrants et politique migratoire, une nécessaire vigilance éthique
Déclaration de la Commission d’éthique protestante évangélique, 25/01/2018
Si tu dis: «Ah, nous ne savions pas!» celui qui évalue les coeurs n’a-t-il rien compris? Celui qui veille sur toi ne sait-il pas tout? Il paiera à chacun le salaire de ses actes (Proverbes 24,12)
Le gouvernement présentera au premier semestre 2018 un projet de loi « Asile et migration ». Sur ces questions, dont nous ne voulons pas ignorer la complexité, notre commission réfléchit mais elle veut aussi exercer une vigilance éthique. Plusieurs éléments suscitent notre inquiétude comme la circulaire du 12 décembre 2017 qui risque d’instaurer un tri dans les centres d’hébergements entre les sans-papiers et les autres sans-abris ou le projet de placer plus de migrants et plus longtemps en centre de rétention…
Le président de la Croix-Rouge Française a récemment fixé¹ trois lignes rouges à ne pas franchir par le gouvernement auxquelles nous souscrivons.
— l’accueil inconditionnel de toute personne en état de détresse
— la non-participation des personnels des associations s’occupant des migrants au recensement et à l’évaluation de la situation administrative des personnes qu’ils prennent en charge
— Assurer la continuité de l’accueil. Aucune réforme ne doit conduire à une rupture de prise en charge, c’est à-dire en pratique à renvoyer des gens à la rue. C’est déjà le cas de beaucoup de « dublinés² » qui parce qu’ils ne veulent pas être renvoyés dans le pays d’entrée dans l’Union européenne où ils ont été enregistrés se refusent à intégrer les centres d’accueil.
Il ne suffit donc pas d’augmenter les capacités d’accueil – ce qui est en cours, et nous nous en réjouissons – mais de réformer la politique et d’unifier la politique d’accueil en Europe. Il revient au gouvernement d’assurer l’ordre public, la paix civile, mais il doit le faire dans le respect des droits humains.
Nous appelons les chrétiens et Eglises évangéliques³ à s’associer à cette vigilance éthique et à participer à la recherche de solutions réalistes et dignes. Nous les invitons à aller à la rencontre des personnes en détresse et à les accueillir quelle que soit leur origine.
Lire aussi : la lettre aux Eglises du Conseil National des Evangéliques de France
¹ https://www.nouvelobs.com/monde/migrants/20180110.OBS0414/migrants-droits-devoirs-et-dignite-par-le-presidentde-la-croix-rouge-francaise.html
² « Dubliné » : fait référence à la situation d’un migrant qui, en vertu des accords de Dublin III du 26 juin 2013, doit faire sa demande d’asile dans le premier pays européen où il a été contrôlé. En France, lorsqu’une personne est placée en procédure Dublin, elle ne peut déposer de demande d’asile et ce pendant les longs mois que durent la procédure.
³ Des évangéliques sont déjà engagés dans l’accueil des migrants par exemple à Grande Synthe et à Lille
La PMA pour toutes?
Analyse de l’ « Avis n° 126 du CCNE sur les demandes sociétales de recours à l’assistance médicale à la procréation (AMP) » Par Luc Olekhnovitch
Que retiendra-t-on de cet avis 126 du CCNE ¹? Incontestablement qu’il est favorable à la possibilité pour les femmes homosexuelles ou célibataires de recourir à l’assistance médicale (AMP) à la procréation, plus souvent appelée PMA. C’est d’ailleurs ainsi que son président, le Pr Jean-François Delfraissy l’a lui-même présenté : « Le comité a décidé dans sa majorité l’ouverture à des demandes sociétales, c’est-à-dire non médicales, de recours à l’assistance médicale à la procréation ». Une majorité mais pas tous car un tiers des membres ont signé un avis contraire. Le président a justifié ce recours à une AMP « sociétale « et non plus médicale « pour pallier une souffrance induite par une infécondité résultant d’orientations personnelles ».
Le principal argument avancé est donc celui de la souffrance d’adultes. Or une bonne raison de s’opposer à cet élargissement c’est qu’on risque de mettre ces enfants en situation de souffrir en les privant délibérément de père (voir l’avis d’un pédo-psychiatre)². Ceux qui sont favorables à la procréation assistée « pour toutes » voire « pour tous » invoquent des études montrant que les enfants élévés dans des familles homosexuelles ne vont pas plus mal que les autres. Or l’avis du CCNE reconnait que ces études sont insuffisantes et qu’il faudrait des études plus approfondies pour mesurer l’impact psychologique réel sur les enfants. Mais alors que cette absence d’informations fiables aurait dû porter le CCNE a une abstention par principe de précaution, il donne un feu vert moral à cet élargissement, tout en précisant qu’il devrait être sous conditions, sans préciser lesquelles et en reconnaissant que c’est un tel changement anthropologique qu’il devrait être discuté lors d’Etats-Généraux de la bioéthique, discussions « citoyennes », qui doivent être organisées par le CCNE en 2018.
L’avis du CCNE ne s’arrête pourtant pas là : il maintient l’interdiction de la gestation pour autrui, au titre qu’elle est une « violence » à l’égard de ces « mères porteuses ». On ne peut comme chrétien qu’être d’accord. Le problème c’est qu’en ouvrant l’assistance à la procréation aux couples de femmes il ouvre une revendication aux couples d’hommes au nom de l’égalité et de la non-discrimination. L’arrêt de la Cour de cassation du 5 juillet valide d’ailleurs le contournement par une GPA à l’étranger de l’interdiction française de la GPA . Tirant les conclusions de la possibilité d’adoption ouverte par le « mariage pour les personnes de même sexe » et de la condamnation de la France par la CEDH, la Cour de cassation conclut que l’illégalité de cette pratique n’est pas un obstacle à l’inscription de l’enfant à l’état-civil et à son adoption par le conjoint de même sexe. Ce qui fragilise de fait cet interdiction de la GPA en France ³
En fait cet avis du CCNE brise l’équilibre de la loi française sur l’assistance médicale à la procréation qui la réserve aux couples en âge de procréer dont l’infertilité a été médicalement constatée. L’un des avantages de la loi française c ‘était qu’il permettait, avec son principe de la gratuité du dons de gamètes, de préserver la procréation assistée de la marchandisation (femmes pauvres vendant leurs ovocytes…). Or en élargissant la demande alors qu’il y a déjà pénurie de gamètes, on va forcément encourager un marché qui existe déjà à l’international : la Belgique doit importer du sperme qu’elle achète au Danemark pour répondre à la demande! La croyance qu’on va augmenter la ressource en gamètes françaises par des campagnes de promotion parait tout à fait illusoire, comme l’a bien noté l’avis minoritaire.
Ce texte se montre imprudent sur l’élargissement de l’AMP même aux femmes seules ce qui est peut-être le plus problèmatique en pratique car c’est là que la demande sociale est la plus forte. Etonnament il se montre au contraire d’une prudence extrême en maintenant l’interdiction de l’autoconservation des ovocytes par congélation autre que pour raisons médicales. Voir à ce sujet un excellent article paru dans L’Obs.4
En revanche il ne traite absolument pas le problème de l’anonymat de dons de gamètes: cet anonymat pose problème pour certains enfants issus d’une « insémination artificielle avec donneur » (IAD) qui expriment la souffrance qu’il y a à être privés d’une partie de leurs origines.
Aucune loi n’est encore votée mais, ce qui est grave, cet avis vient apporter une caution morale au fait de faire naître des enfants sans pères à l’encontre de leur intérêt et de celui de la société qui doit déjà pallier à ces absences de pères.
Nous avons essayé d’alerter sur la gravité d’une dérive post-vérité de la procréation médicale et sur le fait qu’il ne fallait pas confondre la grâce légitime envers les personnes homosexuelles avec un droit à l’enfant dans une tribune parue dans l’hebdomadaire « Réforme » du 6 juillet 2017. 5
Documents à consulter :
- http://www.ccne-ethique.fr
- http://www.lepoint.fr
- https://www.courdecassation.fr
- https://www.l’obs
- https://www.reforme.net
Pourquoi voter malgré tout ?
Le pasteur et éthicien Luc Olekhnovitch appelle à trouver un sens à sa participation à la présidentielle.
Posons la question crûment: pourquoi voter ? Comme citoyen, je peux avoir de sérieux doutes sur l’utilité de mon vote. Comme chrétien, je suis un migrant de passage dans ce monde. Voter ne peut pas être motivé par un devoir abstrait, il faut que j’y trouve un sens. La France est un pays divisé qui cherche son unité par le haut: l’élection présidentielle. Il y a pourtant de nombreuses raisons d’être découragé de voter: une offre de candidats déroutante, au point où l’on pourrait ne pas voir pour qui voter; une campagne chaotique animée par des coups de théâtres médiatico-judiciaires plutôt que des débats de fond; un cruel décalage entre l’affirmation du peuple souverain et la captation du pouvoir par une aristocratie républicaine qui s’attribue des privilèges et se comporte comme si elle était au dessus des lois… Pour lire la suite de l’article : caan15noavril_elections
Reproduit avec autorisation de la rédaction
Lire l’article dans le « Christianisme aujourd’hui »: http://www.christianismeaujourdhui.info/
Ethique sociale chrétienne
Notre souhait est de dégager quelques uns des principes ainsi que les lignes essentielles d’une éthique chrétienne dans le domaine social et politique… Ce texte, écrit par Louis Schweitzer et travaillé par la Commission d’éthique protestante évangélique qui le fait sien, reste ouvert, il ne prétend pas tout dire et dire la norme, mais proposer des lignes qui peuvent être prolongées, les questions du jour obligeront certainement à préciser certains points. Nous voulons ouvrir le débat dans les Eglises et stimuler leur action…
De l’honnêteté en politique
La démocratie est fragile et repose sur la confiance en la parole exprimée. Elle n’a de possibilité que si l’on peut se fier à ce que disent ceux qui sont nommés à des postes de responsabilité et si l’honnêteté de chacun n’est pas prise en défaut. Or la situation actuelle, dans notre pays, est celle d’une crise de confiance…
Sur la proposition de loi droits des malades en fin de vie et devoirs des médecins à l’égard des patients en fin de vie
Sur la proposition de loi
« Droits des malades en fin de vie et devoirs des médecins
à l’égard des patients en fin de vie »
Sur les conditions de la fin de vie en France plusieurs rapports ont fait le constat d’un accès aux soins palliatifs très insuffisant, d’une loi Leonetti qui permet de prendre en compte la parole du malade mais qui est mal connue et peu appliquée ; et donc encore aujourd’hui de patients qui n’ont pas été écoutés ni soulagés dans leur souffrance ; de familles blessées par ces situations et d’équipes soignantes qui pâtissent aussi de ne pouvoir remplir correctement leur mission de soulager la souffrance…
Sur la proposition de loi des droits des malades en fin de vie